L'éco-anxiété se définit comme un sentiment de préoccupation, d’inquiétude, voire d’angoisse ressenti par certains individus, provoqué par les conséquences actuelles et futures du changement climatique, du manque d’action à son égard, et à l’incertitude quant aux conséquences anticipées. Ce terme ne se résume pas à la question de l'anxiété, mais peut balayer également des questions plus larges, telles que le sentiment d'impuissance ou de découragement, la perte de sens ou la perte de contrôle, la tristesse ou la colère, la peur de l'avenir, pouvant questionner sur le désir d'enfant par exemple. L’intégration psychique de cette réalité amène la plupart des individus à vivre un processus de deuil.

Il est important de nommer ses différents ressentis, ses émotions pour pouvoir les traverser, plutôt que de chercher à tout prix à les éradiquer, à les "mettre sous le tapis" : il est au contraire primordial d’écouter ce qu’elles viennent dire et de les laisser s’exprimer. Les émotions sont des messagères, elles indiquent quelque chose de soi, de comment nous sommes inscrits dans le monde et de comment nous le vivons.

Exprimer ses émotions devant l'état de dégradation de la planète peut créer les conditions nécessaires à la libération d'énergies poussant à agir. Avoir un espace d'accueil pour ses ressentis face au drame écologique peut faire émerger des réponses créatrices.

L'écopsychologie est un champ transdisciplinaire qui pose la question de la restauration du lien Homme-Nature. C'est une démarche « qui appelle à une intégration de la psyché dans notre approche de la nature et à une intégration de la nature dans nos diverses psychologies. En un sens, elle exprime l’étonnement devant l’éloignement qui a été imposé aux deux réalités (nature et psyché) et se fait la voix du besoin urgent de remettre les deux ensemble. » Robert Greenway

« Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement. » Carl Gustav Jung
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